Jean-Mandé Sigogne's April 29, 1809 letter to Monseigneur Pierre Denaut
This is a copy of an original version of a very important excerpt from Père Jean-Mandé Sigogne's April 29, 1809 letter to Monseigneur Pierre Denaut.
I've already made a rather lengthy post in relation to a transcription of the excerpt but in case you forget/are new to the group, this is what it says (in accordance with the transcription):
"Il existe […] ici un préjugé que je crois peu chrétien, peu charitable et peu juste en lui-même. Mon monde a une répugnance horrible pour s’entr’allier avec ceux qui ont ce qu’ils appellant le sang mêlé. Je veux dire avec ceux dont les familles proviennent originairement du marriage d’un français avec une sauvagesse et vice versa; ils ont même un souverain mépris pour ceux-là avec mérite et même supérieur. J’ai ouvertement attaqué ce sot préjugé par rapport aux dispenses et j’ai beaucoup déplu aux gens qui ont, dissent-ils, le sang pur. Je le combats encore quoiqu’avec plus de réserve. Mais les gens au sang mêlé, pour la plus grande partie, se conduisent si mal qu’ils me couvrent de confusion d’avoir pris leur défense, et se rendent en vérité dignes du mépris qu’on fait d’eux. Ils se livrent sans discrétion à toutes sortes de vices. Les désordres de tout genre règnent parmi eux dans un degré éminent. Ils ont, à ce qu’il semble, les passions plus fortes que les autres, ou bien, le mépris qu’on fait d’eux les réduit au point de n’avoir aucun sentiment de vertu ni d’honneur. Si j’étais aux pieds de Votre Grandeur j’entrerais plus dans le détail...”
Which loosely translates to:
"There exists [...] here a prejudice that I believe to be unchristian, not very charitable and little just in itself. My world has a horrible repugnance to unite with those who have what they call mixed-blood. I mean with those whose families come originally from the marriage of a Frenchman with a savage woman and vice versa; they even have a sovereign contempt for those with merit and even superior. I openly attacked this foolish prejudice to the exemptions and I have much displeased the people who have, they say, pure blood. I still fight it though with more reserve. But people with mixed-blood, for the most part, behave so badly that they cover me with confusion for having defended themselves, and are truly worthy of the contempt of them. They indulge without discretion all sorts of vices. Disorders of every kind reign among them in an eminent degree. They have, it seems, the passions stronger than the others, or the contempt of them reduces them to the point of having no sense of virtue or honor. If I were at the feet of Your Greatness I would go into more detail...”